lundi 19 novembre 2012

Mécontente...

Mécontente....vendredi soir

Ce soir rendez vous mensuel avec mon médecin...
Tout va bien, on diminue le traitement Aotal " vous avez bien travaillé"et on se revoit dans un mois...

Je lui ai parlé de M.Mari qui m'inquiète, il suit son traitement contre l'hypertension et le diabète, mais ne l'a pas revu depuis avant l'été et n' a pas refait ses analyses...il m'inquiète
"dites le lui que vous m'en avez parlé, lui est bien venu me dire qu'il s'inquiétait pour vous à une époque..." 

Ce que je n'ai pas dit :
Oui bien sur, mais j'ai l'impression de parler dans le vide...que je ne compte pas, que ce que je dis ne le touche pas...que quand il ne va pas bien il trouve du réconfort ailleurs, non pas avec une autre, mais avec des potes et des bouteilles.... et que j'ai du mal à le supporter quand il a bu...

Cette semaine pas vu mercredi soir, jeudi soir.... et ce soir du coup c'est moi qui rejoint des collègues de Vie libre pour une petite soirée formation excel... j'ai hésité et puis merde après tout...

Je ne lui ai pas non plus parlé de cette angoisse qui me trotte dans la tête, la rechute...pas d'envies pourtant, mais quand je vois des copains qui retombent après 4 ans ça me fait peur...

Pas non plus parlé de cette absence de relations "intimes" depuis au moins deux ans...et encore les dernières fois nous étions tous les deux sous alcool...et comme l'envie vient en mangeant....je me rend compte que cela ne me manque pas, même si parfois il m'arrive de rêver de l'acte!!!alors peut être qu'au fond cela me manque....

Pas non plus parlé de ma fierté d'avoir réussi à dire nettement "non parce que je suis malade alcoolique"...

Week end molachu...rien d'extraordinaire....le train train...sentiment de solitude.... Vivement un rayon de soleil....au propre comme au figuré!!!!

Ce soir Djeune n°3 m'a offert des oignons de tulipes, ramenés de son boulot....trop gentil....

5 commentaires:


  1. ne soyez pas découragée ! ce à quoi vous êtes parvenue est déjà tellement admirable

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  2. Manou,

    Tu nous dis ton inquiétude pour M. Mari qui ne se soigne pas et se réfugie avec des potes et des bouteilles. Que tu as du mal à le supporter quand il a bu...
    Qu'il ne t'as pas accompagnée au déjeuner thérapeuthique de l'Asso pour te laisser "à ton truc"...

    Il paraît que quand ils souffrent, les hommes se rétractent, rentrent dans leur coquille et se taisent (moi j'en sais rien, ch'uis un gros bavard)...
    Peut-être est-ce ainsi que "s'exprime" Monsieur Mari ?
    On peut même se demander si, entre sa santé, ses difficultés professionnelles, et sa façon de les solutionner avec les copains, il ne se sentirait pas en échec par rapport à sa compagne qui réussit son combat.

    De toutes façons, il semble que le lien soit distendu.
    Vous ètes à une période charnière de la vie de votre couple : le travail de M. Mari bat de l'aile, l'intimité s'est fait la malle, le départ des enfants laisse un vide, et après une période bien difficile, tu relèves la tête et découvre une autre Manou qui s'offre, quelle folie, une petite soirée formation excel, et puis merde après tout...  :o)

    Sans doute l'idéal serait-il de pouvoir en parler avec une thérapeute de couple. Il peut parfois suffire de faire le bilan, et sur cette base imaginer de nouveaux projets communs pour repartir comme en quarante.
    Mais je crois me souvenir que M. Mari était réticent, et que tu ne souhaitais pas y retourner de si tôt. Il s'agit pourtant là de travailler au raz des paquerettes (je veux dire, beaucoup moins sur le fond).

    Du coup, je ne sais trop que dire.

    Si : je peux témoigner sur autre chose.
    Tu nous disais ton regret de voir tes djeuns ne plus avoir de vacances scolaires.
    Je puis te dire qu'il est tout-à-fait gratifiant de les voir grandir, devenir progressivement nos égaux dans l'état d'adultes, se prendre en charge efficacement, devenir des Hommes, posément, sereinement...
    Regarde-les grandir, ils sont beaux (ben oui tiens, manquerait plus que ça !).


    Enfin il est dommage de ne pas oser dire ta fierté d'avoir réussi à dire nettement "non parce que je suis malade alcoolique"... Tu en as d'autant plus le droit que tu réussis !

    On pourrait d'ailleurs en faire un jeu : le rendez-vous avec le doc est mensuel ? Lors du prochain, fais-en une mission : dire ta fierté...

    Je reviens dans un mois...


     ;o))


    P.S. 1 : surtout ne pas oublier que tout ça n'est que de la psychologie de comptoir.


    P.S. 2 : "molachu", j'connaissais pas !


    :oDDD

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  3. Le problème, je crois, est que d'avoir pris à bras-le-corps cette maladie n'a pas réglé pour autant tout ce qui va brinquebalant dans ta vie et dans celle de ton couple !
    Je me rappelle d'une cousine à moi qui pesait 125 kilo à 16 ans. Des années durant elle se disait (et disait à la ronde) que tout serait tellement plus facile pour elle lorsqu'enfin elle arriverait à maigrir !
    Je l'ai perdu de vue, comme c'est souvent le cas avec la famille et puis je l'ai revue à l'occasion d'un enterrement (ce qui également souvent le cas, hélas).
    Elle avait perdu plus de 50 kilos ! Elle était superbe.
    Je lui ai demandé comment elle allait, si sa vie était plus simple.
    Elle m'a répondu que perdre ses kilos n'avait eu d'effet que sur sa silhouette et ses articulations. Pour le reste, il avait bien fallut qu'elle se rende à l'évidence, la vie était toujours aussi difficile.

    Bon, sa vie n'est pas ta vie, l'alcoolisme n'est pas la boulimie... N'empêche, j'en retire personnellement une leçon.

    Courage ma belle, accroche-toi aux petits moments, aux petites lumières, aux petits gestes.
    Tendresse.

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  4. Comme tout est mouvant dans la vie, c'est dingue... Chaque jour les acquis d'hier sont remis en cause ! Tu as tellement avancé que ton mari est resté derrière... continue ton chemin, il te rejoindra, ne t'arrête pas pour l'attendre ! Ce que tu as fait est formidable...

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  5. On ne peut pas être sur tous les fronts à la fois. Vous êtes courageuse et formidable.

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